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La roche aux corpias

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aaaaJ'en n'veux mi vous raconter ma vie, mais quand on zé té obligi d'sa naller avé sa berloquin en 40, j'a n'é ti yu d'lannoyance ! ça doit êt à c'moment là qu'jai compris qu'no pays état rudma biau ! Rin qu'no blouque*, qu'est su les lives d'icole, pasqué n'a n'est pont d'coume lie !
aaaaSi j'avau l'occasion d'babilli avé quéqun qui ne connaît mi l'pays, j'li dirau : pouquoi qu'vous n'montez mi un jour tout au matin, su la route dé la ville, quand n'y ait un brouillard à couper au coutiau ? en arrivant là-haut vous serez couqui d'woir el brouillard à vos pids, avé l'soleil pas d'sus, à vous faire mal aux yux ! les quatres fils sont neyies et leu coupette qui beuquont chacun leu tour, ont l'air dé jouer à cache cache. Ça peut durer longta, vous frez p'têt bin d'prenre une pétite marinde !
aaaaJ'en frau monter à l'Ermitage qu'aux ceux qui n'ont pont d'darnaisons pasqué on est si haut perchi qu'on woit les dgens coume des mouches.
aaaaJ'dirau co, connaissez-vous la Roche Pierre du mûnii ? et allez don au quatrième fils , presque à la carrière Valet et rvénez pas l'rocher Bayard et la griolle des voleux.
aaaaJ'en n'parlerau mi trop bin d'l'étang d'la ville, ni d'la Mouille vers Mli à douesse qu'les rus coulont et qu' les tchesseux connaissont miux qu'mi à cause des sangliis.
aaaaStoula qui n'est mis peu des r'venants, y peut monter à Roc-la-Tour (légende ci-dessous), et j'a défie pu d'un d'y rester tout seu jusqu'à min'nuit.
aaaaPa un ciel barbouilli, prêt à plure, on s'sent l'estoumac qui sé r'ssere, l'diable y r'vinra co qu'ça m'étoun'ra mi ! N'a n'é p'têt qui ont vu Carnac, ça n'existe mi à côté ! Et no Semoy, qu'est arradgie l'hiver et qui s'train'e pas les temps tchauds !
aaaaDa m'nidée, c'est co au dessus de la Roche au corpias, à douesse qué les carrieux travaillont qu'on la woi l'miux s'couliner da les prés d'Haumé et d'Tournaviaux et pi d'senfiler da l'sauvage couloir de Phade. Si vous allé d'boune heure, pas un ta dégagi et quand les pids sont frais d'rosée, vous attadrez raffuter les faux….
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*Boucle de la meuse à Monthermé (voir photo dans histoire "les dames de Meuse")
Le Roc la Tour à Monthermé (photo l'Bourru)
(Cliquez sur l'image pour agrandir)

La légende du Roc la Tour :
La légende rapporte qu'un seigneur avait une femme jeune et belle, fière et ambitieuse, mais sans château digne de l'abriter. Il vit un jour venir à lui un personnage qui le fit rougir de sa maison et lui proposa, en échange de son âme, de bâtir un magnifique château où sa femme aurait enfin une demeure digne d'elle. Le seigneur reconnut le diable et conclut le marché. Selon son habitude, Satanas devait construire l'édifice en une nuit, avant le premier chant du coq. Il se mit au travail avec son équipe de lutins et de diablotins. Le château était terminé : seule la dernière pierre allait être posée, quand un coq chanta au fond de la vallée. Le diable était pris. Dans sa colère, il jeta sa toque contre les murailles, et tout s'écroula. Ces débris forment, aujourd'hui, le Château de la Tour.